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Apprendre une langue à l'âge adulte, c'est possible

Nous savons désormais grâce aux neurosciences, que notre plasticité cérébrale nous permet d’apprendre toute notre vie. L’apprentissage des langues est parfois même être facilité avec l'âge et l'expérience car nous nous référons beaucoup à nos acquis linguistiques issus de la connaissance que nous avons de notre propre langue ou même d'une première langue étrangère étudiée.

 

Parler sa langue maternelle, c’est faire référence à des principes grammaticaux en permanence et c’est rechercher ses mots à chaque instant. La gymnastique est quotidienne. Nous sommes prompts à faire des parallèles entre ce que nous savons à partir de notre langue première. Certains d'entre nous parviennent même à s'aider des différences avec la nouvelle langue appréhendée pour se construire des moyens mnémotechniques. Alors, replonger dans l’anglais ou l’allemand demandera juste de se positionner en mode « je veux bien essayer ».

Comprendre est plus aisé que parler

Vous regrettez peut-être de devoir constater que vous comprenez mieux que vous ne pouvez vous exprimer. C’est de la faute à … l’aire de Broca. A vous de la stimuler et de vous exprimer pour la développer. En effet, "les fonctions utiles au langage trouvent leur source dans deux aires qui ont donc une importance primordiale : l'aire de Wernicke et l'aire de Broca. La première nous permet de comprendre les langues et la deuxième sert à s'exprimer oralement dans une ou des langues. Le fonctionnement de ces deux aires est différent. D'où l'importance de travailler les 4 compétences linguistiques en même temps : la compréhension et l'expression orales, la compréhension et expression écrites.(extrait de cet article ici). On comprend alors mieux pourquoi il peut nous apparaître plus aisé de saisir le sens de ce que notre interlocuteur étranger nous dit plutôt que d'y livrer une réponse adéquate.

Broca & Wernicke, nos aires préférées

Complémentaires, elles permettent à l'apprenant d'aborder la langue étrangère et de la maîtriser quelque soit la situation : que l'on soit simple auditeur en assistant à une conférence, lecteur en s'informant à travers des revues spécialisées, ou acteur d'un échange en face-à-face lors de négociations ou débats .

Sachant cela, tout nous incite à comprendre qu'il n'est jamais trop tard pour (bien) apprendre une langue étrangère. Si à l'âge adulte, nous avons depuis longtemps procédé à un élagage neuronal progressif du fait de notre non-exposition aux langues étrangères, nous sommes cependant bien armés pour analyser, assimiler par analogie, mémoriser aisément grâce à nos nombreuses références linguistiques, à commencer par celle de notre langue première.


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